« Du jour au lendemain, nos pires craintes se sont concrétisées ». La phrase de Tom Fletcher claque comme une sentence sans appel dans l’enceinte feutrée du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, lors d’une réunion mardi matin sur la situation au Moyen-Orient.
Après 42 jours de cessez-le-feu, un espoir ténu planait pourtant à Gaza sur les dizaines de millions de tonnes de décombres provoqués par 15 mois de bombardements israéliens dans l’enclave. Les agents humanitaires avaient repris leur travail. Plus de 4.000 camions transportaient chaque semaine de l’aide à 2,1 millions de Gazaouis. L’ONU distribuait des tentes, de l’eau, de la nourriture, des vaccins.
Cette période d’accalmie est aujourd’hui officiellement révolue.
Dans la nuit de lundi à mardi, les frappes aériennes israéliennes ont repris sur l’ensemble du territoire. Le bilan exact des victimes reste flou, mais M. Fletcher, par visioconférence, évoque des rapports faisant état de centaines de morts.
Dans les rues de Gaza, selon la presse, les scènes sont familières : des familles fuyant sous les bombes, des corps ensevelis sous les gravats, des hôpitaux débordés, manquant de tout, jusqu’à l’oxygène pour les blessés.