Le Premier ministre, Pravind Jugnauth s’est adressé hier, vendredi, 22 septembre à New York à la 78ème Assemblée générale des Nations Unies (ONU) et il a développé plusieurs questions urgentes pour Maurice et l’avenir de la planète. Lors de son discours, le Premier ministre a souligné les défis actuels tels que la reprise post-pandémie de covid-19, les conflits, la crise climatique et les contraintes liées à l’accès au financement international. Il a ainsi appelé à un renforcement du multilatéralisme, tout en observant que le fonctionnement des instances internationales comme l’ONU ou la composition de son Conseil de sécurité soit revu, afin qu’elles puissent répondre efficacement aux défis actuels et inspirer confiance.
En parlant de la crise climatique, le Premier ministre a affirmé que le pays subit déjà les effets du changement climatique. Il a cité en exemple l’élévation annuelle du niveau de la mer qui est de 5,6 millimètres pour Maurice, soit presque deux fois plus que la moyenne mondiale qui est de 3,3 millimètres.
Il a réitéré la volonté de Maurice de poursuivre les efforts nécessaires pour atténuer les effets du changement climatique, réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % et produire 60 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Pour atteindre ces objectifs, a affirmé le Premier ministre, l’accès au financement international demeure une nécessité. Il a ainsi plaidé pour des critères d’accès plus cléments, qui, selon lui, ne peuvent plus se limiter au produit intérieur brut par habitant d’un pays.
Le Chef du gouvernement a par conséquent invité les institutions financières internationales à utiliser l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle des Nations Unies dans cette prise de décision. Concernant la question des Chagos, Pravind Jugnauth a souligné que Maurice est déterminé à mettre en place un programme de réinstallation des Mauriciens, notamment ceux d’origine chagossienne, sur l’archipel. Il a exprimé l’espoir que les négociations en cours avec la Grande-Bretagne aboutissent afin de permettre la décolonisation complète de la République de Maurice, et a appelé au soutien de la communauté internationale pour la création d’une zone marine protégée autour de l’archipel des Chagos.
