Le Premier ministre Mario Draghi a annoncé sa démission, jeudi. Plus tôt, les sénateurs du Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition au pouvoir, n’avaient pas participé au vote de confiance sur un texte discuté au Sénat. Mario Draghi, confronté à l’effritement de sa coalition, a annoncé en conseil des ministres qu’il remettrait sa démission jeudi soir, a indiqué le gouvernement .
“Je veux vous annoncer que ce soir je remettrai ma démission au président de la République” Sergio Mattarella, a déclaré Mario Draghi, selon des propos rapportés dans un communiqué de ses services. Plus tôt dans la journée, le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition au pouvoir, avait boycotté un vote de confiance sur un texte discuté au Sénat.
Conformément à l’annonce faite mercredi soir par Giuseppe Conte, prédécesseur de Mario Draghi et actuel patron du M5S, les sénateurs de son parti n’ont pas participé au vote de confiance demandé par l’exécutif à l’occasion du vote sur un décret-loi contenant des mesures d’environ 23 milliards d’euros pour aider les familles et les entreprises face à l’inflation.
Mario Draghi disposait d’une majorité pour gouverner même sans les 5 Étoiles mais l’ex-patron de la Banque centrale européenne a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de gouvernement sans eux.
Il était en effet arrivé aux affaires début 2021 pour constituer une coalition d'”unité nationale” susceptible de surmonter l’urgence pandémique et la crise économique qui s’est ensuivie. Or sans le soutien des M5S, il considère que son gouvernement devient “politique” et estime n’avoir pas été mandaté pour conduire un cabinet de cette nature.
Autre problème : le décret-loi au centre de la crise politique contient également une mesure pour faciliter la construction d’un incinérateur d’ordures à Rome, à laquelle sont opposés les M5S.
“Il faut répondre au malaise social qui augmente de manière claire et décidée. Les irresponsables, ce n’est pas nous, ce sont ceux qui ne donnent pas de réponse au pays”, a justifié Mariolina Castellone, cheffe des sénateurs du M5S. “Aujourd’hui, nous ne participons pas au vote de ce décret-loi car nous ne partageons ni une de ses dispositions”, celle concernant l’incinérateur à Rome, “ni la méthode” de son adoption, a-t-elle ajouté.