Les autorités américaines ont placé mercredi sur liste noire le groupe israélien NSO, créateur du logiciel espion Pegasus, pour avoir vendu des outils de piratage à des pays qui les ont utilisés pour espionner des responsables américains, des journalistes et d’autres cibles. Le groupe israélien se dit “consterné”.
Une décision à laquelle le groupe israélien NSO, concepteur du logiciel espion Pegasus, s’est dit “consterné”. “Le groupe NSO est consterné par la décision” des États-Unis et “travaillera pour faire en sorte que cette décision soit changée”, a déclaré dans un message à l’AFP un porte-parole de cette société basée en banlieue de Tel-Aviv et qui affirme disposer d’une charte éthique “rigoureuse basée sur les valeurs américaines”.
Mais NSO s’est retrouvé exposé cet été après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux, révélant que son logiciel Pegasus aurait permis d’espionner les numéros de journalistes, hommes politiques, militants ou chefs d’entreprises de différents pays, y compris le président français Emmanuel Macron.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait d’ailleurs discuté lundi à Glasgow, en marge de la conférence sur le climat, avec Emmanuel Macron de la société NSO, selon une source diplomatique à Jérusalem.”Les deux dirigeants se sont entendus sur le fait que cette question doit continuer d’être traitée de manière discrète et professionnelle, et dans un souci de transparence entre les parties”, selon cette source.