Le torchon brule entre le Royaume-Uni et l’Inde. En cause, la nouvelle politique de quarantaine mise en place par Londres, qui ne reconnaît pas la vaccination des Indiens. Or la plupart ont reçu le même sérum que celui utilisé au Royaume-Uni. New Delhi parle de graves discriminations et menace d’appliquer les mêmes restrictions.
À partir du 4 octobre, le Royaume-Uni exemptera certains voyageurs de la fastidieuse quarantaine de 10 jours à leur arrivée sur sur le sol britannique, s’ils sont vaccinés contre le Covid-19. Mais les Indiens sont exclus de cette faveur, même s’ils ont reçu le vaccin développé par la société anglaise AstraZeneca, appelé en Inde le Covishield, et administré à 87% des personnes vaccinées.
L’outrage est grand, beaucoup de politiciens indiens parlant de racisme. New Delhi dénonce fermement cette décision.
« Le Covishield est un vaccin fabriqué en Inde sous licence d’une entreprise anglaise, insiste Harsh Shringla, secrétaire d’État indien aux Affaires étrangères. Et nous avons même fabriqué 5 millions de ces vaccins pour le gouvernement britannique, qui l’a utilisé dans son système de santé. Donc la non-reconnaissance du Covishield indien est discriminatoire. »
L’Inde menace d’appliquer la réciprocité et d’obliger les voyageurs britanniques à subir une quarantaine quand ils arrivent dans le pays. Londres a partiellement réagi à ces objections : le vaccin Covishield est maintenu reconnu, mais pas si la vaccination a été réalisée dans un centre indien. L’exclusion demeure donc.