L’esplanade entourant la Kaaba, le lieu le plus saint de l’islam, n’accueillera cette année encore qu’une poignée de fidèles. Alors que le grand pèlerinage à La Mecque est une nouvelle fois perturbé par le coronavirus, le ministère en charge de son organisation affirme avoir voulu prendre « les précautions sanitaires les plus strictes ».
Les frontières sont fermées aux pèlerins. Comme l’an dernier, seuls des citoyens saoudiens ou des étrangers vivant en Arabie saoudite sont autorisés à faire le hadj. Sur plus de 500 000 candidatures, seules 60 000 ont été retenues. C’est presque six fois plus qu’en 2020, mais bien peu par rapport aux 2,5 millions de pèlerins venus du monde entier qui s’y rendaient chaque année. Tous ont entre 18 et 65 ans et ont été vaccinés contre le Covid-19. Un permis leur a été spécialement délivré pour accéder à la Grande mosquée de La Mecque.
Les mesures qui encadrent le hadj ont un coût pour le pays. Un coût économique, car le pèlerinage rapporte habituellement plus de 10 milliards d’euros au royaume, mais aussi politique : ces restrictions nourrissent une frustration dans le monde musulman à l’égard de l’Arabie saoudite.