L’Afrique du Sud a suspendu dimanche son programme de vaccination contre le Covid-19, qui devait démarrer dans les prochains jours avec un million de vaccins développés par Oxford et AstraZeneca, Cette décision fait suite à la publication d’une étude révélant une efficacité “limitée” contre le variant sud-africain. Lundi, des experts de l’OMS se réunissent en visioconférence pour formuler des recommandations provisoires quant à l’utilisation de ce vaccin.
C’est un nouveau coup dur pour AstraZeneca. Le vaccin britannique a été temporairement écarté de la campagne d’immunisation en Afrique du Sud, un nouveau revers depuis sa mise au point qui refroidit les espoirs placés en lui dans la lutte contre la pandémie.
Déployé à grande échelle au Royaume-Uni, où il constitue avec le vaccin Pfizer/BioNTech le socle de la campagne ayant déjà permis d’administrer plus de 12 millions de premières doses, le vaccin est loin de connaître la même “success story” en dehors du pays où il a été développé par le laboratoire suédo-britannique avec l’université d’Oxford.
Au cœur d’une controverse commerciale avec l’Union européenne et accusé d’être moins efficace chez les plus de 65 ans, il voit désormais sa performance mise en doute contre le virulent variant sud-africain.
À tel point que l’Afrique du Sud a temporairement suspendu dimanche son programme de vaccination contre le Covid-19, qui devait démarrer dans les prochains jours avec ce vaccin. À l’origine de cette décision, une étude de l’université du Witwatersrand, à Johannesbourg, qui affirme qu’il est efficace à seulement 22 % contre les formes modérées chez les jeunes adultes.