C’est une première depuis 1945 : épidémie de Covid-19 oblige, le traditionnel défilé des armées à Paris, pour la fête nationale du 14 juillet, est remplacé ce mardi par une cérémonie en format réduit sur la place de la Concorde, sans public, pour mettre à l’honneur les militaires et civils mobilisés pendant la crise sanitaire.
“Une Nation engagée, unie et solidaire” : c’est le thème de la fête nationale française, organisée ce 14 juillet 2020 dans l’ombre du Covid-19. La cérémonie parisienne présidée par le chef de l’État, Emmanuel Macron, mettra particulièrement en valeur la participation des armées à la lutte contre le coronavirus au sein de l’opération Résilience, avant de s’achever par un hommage plus large aux soignants, applaudis chaque soir de la période de confinement par les Français.
Le chef de l’État arrivera vers 10 h 40 devant les tribunes dressées place de la Concorde, où défileront en rond 2 000 militaires, moitié moins que pour l’habituelle descente des Champs-Élysées. Sans masque, mais avec les distances sanitaires. Pas de blindés, ni de troupes à pied descendant depuis l’Arc de triomphe cette année. Le défilé aérien est en revanche maintenu, avec une vingtaine d’hélicoptères et une cinquantaine d’avions, dont un appareil de transport A400M et un avion ravitailleur A330 de l’armée de l’Air, utilisés au plus fort de la crise sanitaire pour transférer des patients atteints du Covid, afin de désengorger les régions françaises les plus saturées.
Dans les gradins, 2 500 invités seront présents, dont 1 400 représenteront les Français en première ligne pendant l’épidémie : soignants, famille de soignants morts du Covid-19, enseignants, caissiers, agents funéraires, policiers, gendarmes, pompiers, salariés d’usines de masques ou de tests. L’événement, qui rassemble d’habitude une foule compacte, ne sera pas non plus ouvert au public.
Quatre pays européens (Allemagne, Suisse, Autriche, Luxembourg) seront symboliquement représentés, pour les remercier d’avoir pris en charge dans leurs hôpitaux 161 patients français, au moment où les services de réanimation de l’est de la France étaient saturés.