La Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a condamné mardi le meurtre d’un journaliste, survenu le 19 courant dans le district d’Unnao, dans l’État d’Uttar Pradesh, en Inde.
Shubham Mani Tripathi enquêtait sur des différends d’ordre foncier dans un contexte d’allégations de corruption pour le quotidien en hindi KampuMail, relève l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Il a été abattu par deux hommes alors qu’il rentrait chez lui à moto, quelques jours après avoir exprimé sur un média social des craintes de représailles en relation avec son travail.
Mme Azoulay a appelé les autorités à traduire en justice les responsables de ce meurtre, “ce qui est essentiel pour dissuader d’autres criminels de censurer par la menace des armes“. L’Unesco promeut la sécurité des journalistes au travers de mesures de sensibilisation mondiale, d’un renforcement des capacités, ainsi que par la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
L’organisation onusienne s’était dite récemment préoccupée par les menaces sur la liberté de la presse en dépit de la baisse du nombre de journalistes tués en 2019. L’Observatoire de l’Unesco sur les journalistes assassinés a enregistré 56 décès de mort violente en 2019, contre 99 en 2018, le bilan le plus faible depuis plus de dix ans.
Au total, l’Unesco a recensé 894 assassinats de journalistes entre 2010 et 2019, soit une moyenne de près de 90 par an.