Alors
que la barre des 100 000 morts du Covid-19 va bientôt être franchie aux
Etats-Unis, le pays se divise entre les partisans et les opposants au port du
masque pour se protéger du coronavirus. Une véritable guerre idéologique a
lieu, exacerbée par l’attitude de Donald Trump qui refuse de porter le masque.
Un homme a même été tué.
Insultes, coups de poing, bagarre, et même un mort. La polémique sur le port ou non du masque pour se protéger du coronavirus prend des proportions dramatiques aux Etats-Unis. Symbole liberticide pour ses opposants, protection pour soi et pour les autres pour ses défenseurs, le masque est devenu un nouveau sujet de division du peuple américain.
Début mai, un homme de 43 ans, vigile d’un supermarché dans l’Etat du Michigan, a été tué après avoir refusé l’entrée du magasin à une famille dont la fille ne portait pas de masque. Calvin Munerlyn a été abattu à Flint peu de temps après. Le père de la jeune fille et un autre homme sont accusés de meurtre avec préméditation. Ce crime faisait suite à l’occupation du capitole de cet Etat, quelques jours plus tôt, par de nombreux manifestants armés qui exigeaient un assouplissement du confinement.
Cette division profonde entre pro et anti-masques est même présente au sein de la Maison Blanche où Donald Trump refuse de le porter. La seule fois où il a été vu avec un masque sur le visage c’était sur une photo volée prise, jeudi 21 mai, lors d’une visite du président américain dans une usine Ford du Michigan. Outre sa conviction personnelle quant à l’utilité du masque, Donald Trump n’en porte pas pour ne pas “donner aux journalistes le plaisir de le voir avec”, explique-t-il toujours provocant.
Les vidéos d’affrontements se multiplient
sur les réseaux sociaux
Renforcés par l’attitude du président, les anti-masques sont de plus en plus agressifs contre ceux qui leur demandent de le porter. Les vidéos se multiplient sur les réseaux sociaux où l’on voit des provocations, des insultes ou encore des rixes dans la rue ou à l’entrée des magasins.