Des refugiés Rohingyas, en majorité des femmes et des enfants voyageant à bord d’un chalutier ont tenté de regagner la Malaise en quête d’un avenir meilleur. Ils ont été repoussés par les autorités Malaisiennes en raison d’un contrôle strict contre la propagation du coronavirus.
Affamés et à bout des forces, ces 396 refugiés, dont 182 femmes et 64 enfants sont restés pendant 58 jours en plein océan et ils ont bu l’eau de mer pour survivre. Les corps de ceux qui sont morts ont été jetés à la mer. Mercredi soir, les gardes-côtes bangladaises ont aperçu leur bateau à la dérive dans le golfe du Bengale. Ils les ont secourus et placés en quarantaine. Selon les informations, des centaines de refugiés sont encore bloqués en mer sans aucun moyen de subsistance. Il paraît peu probable que ces refugiés soient accueillis sur le territoire bangladais. “We do not want to see people dying. These refugees are not the responsibility of Bangladesh only . What is the stand of the European Union and other countries like the USA and UK?”. It’s not the responsibility of Bangladesh alone to take care of all stateless people of the planet Earth. affirme un porte parole du gouvernement Bangladais.
Chaque année, des milliers de Rohingyas tentent, depuis le Bangladesh où la Birmanie, de fuir par la mer vers des pays d’Asie du Sud-Est à bord d’embarcations fragiles et bondées, dans l’espoir d’une vie meilleure. C’est toute une tragédie humaine qui se joue pour ces refugiés. Il se sentent abandonnés et pensent que le monde est insensible à leur son sort. Pour rappel, victimes de violence de la part de l’armée, 740,000 Rohingyas ont été chassés de leur pays en 2017. Ils vivent depuis dans d’immenses camps de refugiés dans le sud de Bangladesh.
L’armée est pointée du doigt pour crime, torture et viol. La Birmanie compte une majorité Bouddhiste et Aung san suu kyi a fait ressortir que la population considère les Rohingyas comme des terroristes et des immigrants illégaux. L’armée accusée de génocide et crime contre l’humanité est soutenue par la récipiendaire du prix Nobel de la paix. Cette dernière la défend bec et ongle et justifie au monde les actions de cette même armée qui l’a pourtant assignée à résidence pendant de longues années. L’armée détient plein pouvoir et il parait peu probable que des actions soient prises contre l’armée et Aung san suu kyi respectivement. Selon le récipiendaire du prix Nobel de la paix, les Rohingyas sont responsables du conflit armé dans l’état de Rakhine et elle balaie d’un revers de main les critiques formulées contre elle par la communauté internationale.
C’est la Gambie, petit état Africain qui a eu le courage de saisir la cour internationale de justice pour porter plainte contre le Myanmar pour génocide contre les Rohingyas. Le 10 décembre 2019, le ministre gambien de la justice a pris la parole devant les juges de la cour internationale de justice pour plaider la cause de ce peuple opprimé. Il affirme que les atrocités que subissent les Rohingyas lui rappellent celles subies par les Rwandais. Plusieurs pays islamiques ont emboîté le pas à la Gambie pour manifester leur colère contre le Myanmar. Ils réclament un arrêt immédiat des actes de cruauté perpétrés contre les Rohingyas.
Qu’est-ce qui pousse Aung san suu Kyi d’être le complice silencieux et soutenir l’armée pour son crime contre les Rohingyas? Beaucoup pensent que le Myanmar est un pays à majorité Bouddhiste et cette importante tranche de la population n’aime pas les Rohingyas. C’est pour ne pas perdre sa côte de popularité auprès des Bouddhistes et remporter les élections générales de novembre 2020 que le chef du gouvernement défend la cause de l’armée. Paradoxalement, celle qui était considérée comme la championne de la démocratie et des droits humains dans son pays s’est laissée emporter par son ambition et elle a perdu toute compassion et considération pour la cause humanitaire. Elle ne fait plus honneur à son titre de lauréate du prix Nobel de la paix.
A un moment où tous les pays du monde conjuguent leurs efforts pour combattre le Covid 19 et les musulmans observent le jeûne du Ramadan, la souffrance des Rohingyas nous interpelle plus que jamais. Ne les oublions pas dans nos prières! Souhaitons que la communauté internationale et la Gambie réussissent dans leurs efforts de mettre fin à la souffrance de ce peuple meurtri qui est devenu apatride, malgré lui.