Loin d’être une épidémie, le coronavirus est devenu aujourd’hui une pandémie. Plusieurs pays à travers le monde sont touchés de plein fouet par cet ennemi invisible et des milliers de personnes perdent la vie quotidiennement. L’Italie demeure le pays le plus touché au monde et le bilan avoisine les 5000 morts.
Valeur du jour, 28 cas de Covid-19 ont été enregistrés à Maurice et deux personnes sont décédées. Le Premier ministre a décidé avec raison de mettre le pays sous confinement à partir du vendredi 20 mars. Devant l’ampleur que prend cette pandémie et pour freiner sa propagation, il vient d’annoncer qu’un couvre-feu sanitaire sera instauré dans le pays à partir de 20 heures ce lundi 23 mars jusqu’à 20 heures le jeudi 2 avril. Ceux qui ne respecteront pas le couvre-feu et le confinement national risquent des sanctions sévères, soit une amende ne dépassant pas Rs 500 et un terme d’emprisonnement ne dépassant pas six mois.
Quelles leçons peut-on tirer du Covid-19? Le Covid-19 n’épargne personne sur son passage. Riches, pauvres, jeunes ou vieux, nous sommes tous vulnérables face à cette pandémie.. Covid-19 pas guette figir. La maladie et la mort peut nous atteindre à tout moment. La vie est fragile et elle ne tient qu’a un fil. Ceux qui ont survécu ou perdu un proche suite à une maladie mortelle vous diront combien la vie est précieuse et combien l’argent et les choses matérielles sont insignifiantes. Il nous incombe de mettre nos différences de coté, d’oublier nos vieilles rancunes et resserrer les liens avec ceux qui nous entourent. La haine, les ressentiments nous nuisent profondément et secouent les fondements mêmes de notre société. Il n’y a pas lieu de nous servir de notre hiérarchie et autorité pour rabaisser, humilier, dominer et tourner en ridicule ceux qui sont les plus faibles ou ceux qui travaillent sous notre supervision. Nous sommes tous égaux, et liés indépendamment de notre statut social. Autant, il en vaut la peine de traiter les autres comme nous aurons aimé être traités. Notre passage sur terre est éphémère. Il ne coûte rien de faire preuve de bonté et de courtoisie envers les autres.
Trop souvent, nous prenons pour acquises les facilites qui sont à notre portée tous les jours comme notre pain quotidien, les légumes, les fruits, le transport en commun et ainsi de suite. C’est dans ces moments difficiles qu’il nous arrive à accorder une attention particulière à ces choses là et nous rendre à l’évidence qu’il faut éviter le gaspillage et acheter juste ce qu’il nous faut car une société de surconsommation a un impact sévère sur notre environnement. Parallèlement, en Chine avec un arrêt des activités économiques à cause du Covid-19, il est estimé que les émissions de Co2 ont baissé de 25% au cours du mois de février 2020.
A l’heure où le Covid-19 nous guette, il est important que chacun d’entre nous fasse preuve de solidarité et de patriotisme à l’égard des autres. Profiter de cette période éprouvante pour s’enrichir relève de pur égoïsme. Une ménagère m’a confié hier qu’elle a déboursé (tenez vous bien!) Rs 650 pour s’acheter une botte de cotomili, 3 boites de brede, un livre de giraumon et 1/4 livre d’ail et de gingembre. Quid de ceux qui ne peuvent dépenser autant pour nourrir leur famille? Chaque commerçant doit se montrer sous son meilleur jour au lieu d’escroquer les consommateurs.
Si vous avez un espace vert chez vous, prenez le temps de le cultiver au lieu de le laisser à l’abandon. Cultiver la terre, voire la mère nourricière, nous évitera d’être dépendants et de faire les frais des commerçants malhonnêtes. Nous ne devons pas oublier qu’autrefois, la canne à sucre était la colonne vertébrale de notre économie.
Pour nous protéger et combattre le Covid-19, il est impérieux que nous restions confinés chez nous et sortions sauf en cas nécessaire. Nous pouvons profiter de ce temps libre pour nous reposer, nous ressourcer et passer du bon temps en famille. Nous pouvons prendre le temps pour les choses simples de la vie, surtout celles qu’on n’a jamais eu le temps de faire comme lire des livres qui traînent dans notre bibliothèque et que nous n’avons jamais eu le temps de lire ou encore mettre de l’ordre dans notre maison et prendre le déjeuner en famille. C’est de redonner du temps à soi et à l’autre. Les idées ne manquent pas.
Si nous conjuguons nos efforts, agissons avec discipline et restons solidaires avec nos compatriotes, nous arriverons certainement à combattre le Covid-19. Courage Maurice!
