Faut-il réintroduire la peine de mort dans des cas spécifiques ? Après les récents crimes perpétrés récemment, les internautes sont unanimes à demander sa réintroduction. Ce weekend, c’est avec tristesse qu’on a appris le décès d’Abu Swaleh Futta dans des circonstances pénibles. Ce quinquagénaire a été sauvagement agressé par cinq individus samedi après-midi. Ce marchand de volaille laisse derrière lui quatre filles. Il se peut que dans quelques semaines, les suspects impliqués dans ce crime obtiennent la liberté conditionnelle. Outrés par ce crime crapuleux, les internautes pointent du doigt les avocats qui représentent ces accusés tandis que d’autres réclament la réintroduction de la peine capitale. Ils pensent que la peine de mort doit être aussi appliquée pour les trafiquants de drogue connus comme ‘marsan la mort’.
Les débats sur la peine de mort reviennent sur le tapis chaque fois qu’il y a un crime atroce qui secoue le pays. Par contre, il est question aussi de prendre en considération les droits humains. L’assemblée générale des Nations Unies a continuellement réitéré sa position d’aller vers un moratoire sur la peine de mort.
Les peines des cinq condamnés à mort qui attendaient leur exécution ont été commuées. La dernière exécution remonte à 1987. C’était le cas d’Eshan Nanyeck, aussi connu comme Alexandre. Âgé de 33 ans, il était accusé d’avoir assassiné avec préméditation Rashid Atchia, le 23 juillet 1983. Eshan Nanyeck avait asséné un coup de poignard à Rashid Atchia pour une histoire de coeur. ll avait été traduit aux assises le 20 juillet 1987 et avait clamé son innocence.
L’abolition de la peine capitale a été votée par l’Assemblée nationale le 3 août 1995. Ce vote faisait suite à un accord politique entre sir Gaëtan Duval et sir Anerood Jugnauth (SAJ). C’était l’une des conditions imposées pour que le Parti mauricien social-démocrate intègre le gouvernement d’alors.