Les élections législatives en Afghanistan sont prévues pour demain, le samedi 20 octobre 2018. Ce sont les premières élections dans ce pays depuis 2010. Plus de 2 500 candidats brigueront le suffrage pour 249 sièges de la Chambre basse à pourvoir. Ce scrutin se tient avec trois années de retard. La question est de savoir si le résultat sera crédible, étant donné la violence qui a prévalu depuis le début du processus électoral.
Depuis le début du processus électoral, huit candidats aux élections législatives ont été victimes d’attaques d’hommes armés non identifiés, d’attentats au véhicule piégé, d’attaques kamikazes lors de rassemblements, de meetings de campagne. Si certains de ces assassinats ont été revendiqués, par le groupe EI ou les talibans, certains restent non élucidés. C’est dans un climat de terreur que les 2 500 candidats aux élections législatives font campagne malgré tout. Le pays organisera aussi une élection présidentielle le 20 avril 2019, pour choisir le successeur de Ashraf Ghani, élu en 2014, a annoncé mercredi la Commission électorale indépendante (IEC).
Deux nouvelles catégories de candidats aux élections législatives ont fait leur apparition en Afghanistan. Les jeunes et les journalistes. Ils sont nombreux parmi les 2500 candidats qui briguent l'un des 249 sièges de la chambre basse du Parlement à avoir moins de trente ans et à venir du monde des médias revendiquant un modèle en rupture avec celui des chefs de guerre et des hommes d'affaires majoritaires au Parlement afghan. Ce que la jeune génération souhaite avant tout est la paix et un avenir meilleur dans un Afghanistan trop longtemps déchiré par la guerre.