Plusieurs organisations musulmanes de France se sont élevées contre la répression qui s’est intensifiée ces dernières semaines à l’égard de la minorité Rohingyas en Birmanie (Myanmar)
Le sort des Rohingyas ne laisse pas indifférent les musulmans de France et même à travers le monde. Alors que les exactions de l'armée birmane à l'encontre de cette minorité musulmane sont monnaie courante depuis des années, les organisations musulmanes de France se sont élevées contre la répression qui s’est intensifiée ces dernières semaines en Birmanie et qu'elles qualifient de « génocide ».
Pour l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), aujourd'hui appelée Musulmans de France, « l’opération militaire actuelle dans l’Etat de l’Arakan est une purification ethnique durant laquelle la minorité rohingya est attaquée et chassée » et qui donne lieu à « une crise humanitaire sans précédent ».
Le Rassemblement des musulmans de France (RMF) en appelle, de son côté, à « faire cesser l’extermination de populations civiles qui essayent de fuir vers le Bangladesh » tandis que l’Union des mosquées de France (UMF) condamne un « déferlement de la haine et de la barbarie contre ce peuple le plus persécuté du monde », rejointe par la Grande Mosquée de Paris qui dénonce une « persécution sauvage » contre l’un des peuples les plus persécutés au monde.
La France appelée à se mobiliser en faveur des Rohingyas
Dans ce contexte, les organisations musulmanes à l'instar de l'UOIF « appelle la France, l’Union Européenne et l’ONU à intervenir pour protéger ces hommes, ces femmes et ces enfants ». Anouar Kbibech, président du RMF, exhorte également les autorités françaises et internationales « à agir au plus vite et avec la plus grande vigueur pour faire cesser l’extermination des populations civiles ». Il souhaite des « hommes politiques de tout bord et tous les citoyens (…) à exprimer leur solidarité et à s’associer à toutes les initiatives qui peuvent soulager le calvaire des populations civiles ».
Fin août, le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait dénoncé la tragédie en cours en déclarant son appui aux « démarches diplomatiques du président Emmanuel Macron afin de résoudre pacifiquement ce génocide ». Néanmoins, pour l'heure, l'Elysée ne s'est pas exprimé publiquement sur ce dossier.