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Les compagnies du Golfe contournent l’interdiction d’ordinateurs en vol

Emirates, Qatar Airways ou encore Etihad Airways prêtent, à leurs clients qui voyagent en classe affaire, des tablettes ou des ordinateurs portables.

La décision des autorités américaines, suivies par les Britanniques, d'interdire les ordinateurs portables et tablettes en cabine, à bord d'avions d'une série de compagnies en provenance du Moyen-Orient, a rapidement été suivie des faits. Mais certaines compagnies affectées n'ont pas tardé à déjouer cette interdiction.

En principe, depuis le 25 mars, les voyageurs qui se rendent directement aux États-Unis via Royal JordanianEgyptAirTurkish Airlines, Saudi Airlines, Kuwait AirwaysRoyal Air MarocQatar AirwaysEmirates et Etihad Airways ; ou qui vont directement du Moyen-Orient à Londres – via British AirwaysEasyJet, Jet2.com, Monarch, Thomas Cook, Thomson, Turkish Airlines, Pegasus Airways, Atlas-Global Airlines, Middle East Airlines, Egyptair, Royal Jordanian, Tunis Air et Saudia – doivent laisser leurs appareils électroniques, plus gros qu'un téléphone portable, dans un sac en soute, y compris les appareils photo et les consoles de jeu.

Dans les faits, certaines compagnies proposent déjà à leurs clients des services pour pallier cette interdiction. Pour ces compagnies, il s'agit de choyer sa clientèle qui voyage en première classe ou en classe affaire. Des passagers précieux qui n'ont souvent qu'un bagage cabine et utilisent en général le temps de vol pour travailler leurs dossiers. Ainsi, pour éviter de perdre ces rentables clients, certaines compagnies proposent de leur prêter des ordinateurs ou des tablettes et de mettre à disposition le wifi gratuit.

Beaucoup d'hommes d'affaires

Ainsi, Emirates a annoncé mercredi dans un communiqué avoir commencé à prêter des tablettes pour les passagers des classes Première et Affaires à destination des États-Unis. La compagnie de Dubaï, qui assure 112 vols par semaine à destination de 12 aéroports américains, a précisé que ces passagers pouvaient se servir de clés USB pour utiliser les tablettes mises à disposition durant les vols. Le 30 mars, Qatar Airways avait annoncé un service de prêt gratuit d'ordinateurs portables aux passagers de la classe Affaires en direction des États-Unis. «Nos passagers pourront ainsi continuer à travailler à bord», avait indiqué le patron de la compagnie.

Quant à Etihad Airways, autre grande compagnie du Golfe basée à Abou Dhabi, elle a d'ores et déjà annoncé qu'elle proposait aux passagers de première classe et classe affaires la wifi gratuite et des tablettes.

Les compagnies affectées par ces interdictions redoutent «que certains voyageurs se tournent vers d'autres compagnies» pour se rendre aux États-Unis, souligne auprès de l'AFP Bertrand Mouly-Aigrot, associé au cabinet Archery Strategy Consulting. Les lignes qui desservent Washington depuis les pays du Golfe transportent beaucoup d'hommes d'affaires.

Et «le remplissage de la classe affaires fait la rentabilité d'un vol long-courrier», précise l'expert. «Pouvoir travailler à bord de l'avion avec son ordinateur est aujourd'hui considéré comme un standard. Il y a un risque important de perte de passagers» pour ces compagnies, abonde Didier Brechemier, expert en transport aérien au cabinet de conseil Roland-Berger. Sans compter un éventuel manque à gagner pour les commerces des aéroports – les temps d'attente inévitablement allongés laissant moins d'espace au shopping – et les compensations à verser pour les équipements électroniques perdus, cassés ou volés après leur passage en soute, précise pour sa part Ben Vogel, de l'IHS Jane's Airport Review.

 




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