La Première ministre britannique, Liz Truss, a annoncé sa démission, jeudi 20 octobre. “Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur”, a-t-elle déclaré, devenant la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni, avec moins de 50 jours en poste.
Sa démission intervient au lendemain d’une journée cauchemardesque marquée par le départ de la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman. La soirée a aussi été agitée au Parlement lors d’un vote mal expliqué sur la fracturation hydraulique dont le gouvernement voulait faire un test de loyauté.
Plus impopulaire que jamais dans l’opinion, sans programme économique après l’humiliant renoncement aux baisses d’impôts et ayant dû se priver de deux de ses plus importants ministres, Liz Truss était également de plus en plus contestée au sein du Parti conservateur. “Liz Truss doit partir dès que possible”, avait notamment lâché l’ancien ministre conservateur David Frost, qui la soutenait ardemment auparavant, dans une tribune au Daily Telegraph.
Conséquence de cette démission, le Parti conservateur organisera dans les prochains jours une élection interne, la cinquième en six ans, pour désigner un nouveau dirigeant. Selon un responsable des Tories, le nouveau Premier ministre britannique sera désigné d’ici au vendredi 28 octobre.
“Il sera possible de conduire un scrutin et de conclure une élection d’ici au vendredi 28 octobre”, a déclaré aux journalistes Sir Graham Brady, le président du Comité 1922, en charge de l’organisation du Parti conservateur, alors que le processus de sélection de Liz Truss par les quelque 170 000 adhérents du parti au pouvoir avait pris deux mois après le départ de Boris Johnson. En attendant la désignation d’un nouveau Premier ministre, Liz Truss reste officiellement en poste.