Lundi 29 août, le leader politique chiite Moqtada al-Sadr a annoncé se retirer de la vie politique irakienne sur son compte Twitter. Presque immédiatement après son annonce, des centaines de ses supporters ont envahi le palais présidentiel et la salle du Conseil des ministres à Bagdad, en plein cœur de la Zone verte fortement sécurisée. Après que la foule a été évacuée du périmètre, un couvre-feu a été imposé.
Les forces de l’ordre ont rapidement bouclé plusieurs ponts et artères menant à la Zone verte, dans laquelle se trouvent les structures principales de l’État, des chaînes de télévision étatiques ainsi que de nombreuses ambassades. La foule a été dispersée à coups de gaz lacrymogène et de jets d’eau. On voit aussi sur certaines images des agents anti-émeutes marcher parmi les manifestants et tenter de les raisonner sur plusieurs extraits vidéos filmés depuis le palais présidentiel ou la salle du Conseil des ministres.
L’Irak vit une crise politique qui dure depuis un an, car le Parlement, composé en majorité du mouvement sadriste dissolu, n’a pas réussi à former un nouveau gouvernement et à nommer un nouveau président.