Le Muslim Citizens Council (MCC) a ressenti un sentiment de révolte après la circulation des vidéos de cas de brutalité policière et de torture à l’aide des armes interdites. Selon la MCC, chaque fois que ces cas se produisent, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une grave affaire de violation des droits humains. Toute la population mauricienne est profondément choquée et horrifiée par les tortures infligées aux citoyens, qui étaient sous la garde des forces de l’ordre.
Cette violation effrayante des droits fondamentaux de l’homme par les autorités policières, censées faire respecter la loi, plonge la population dans un sentiment d’insécurité. Par la pratique de la torture, la police, dont le devoir est de protéger les citoyens, devient eux-mêmes une source de perturbation sociale. Toutes les sociétés civilisées affirment la grandeur incontestable et la valeur intrinsèque de la dignité humaine.
Par conséquent, la torture, qu’elle soit psychologique, morale, orale ou physique, doit être rejetée et condamnée avec véhémence, car elle est totalement incompatible avec les valeurs humaines. La torture va également à l’encontre du respect de l’intégrité de la personne humaine et de ses droits fondamentaux tels que stipulés par la Déclaration des droits de l’homme.
En toutes circonstances, la dignité et les droits fondamentaux de la personne doivent être respectés et aucune circonstance ne peut justifier la transgression de ces droits.
Le MCC comprend que dans notre domaine juridique, la confession a été qualifiée de « maître de preuve ». Elle est énoncée comme la principale méthode de preuve dans le Code criminel et la principale raison pour laquelle les interrogatoires de police utilisent parfois la torture, qu’elle soit psychologique, morale, orale ou physique pour avoir des aveux.
Cependant, nous croyons fermement que des aveux forcés obtenus d’un suspect au moyen de torture ou d’autres formes de contrainte ne devraient pas être considérés comme valables devant un tribunal de justice. Dans cette conjoncture de progrès technologiques, n’est-il pas approprié que la Mauritius Police Force utilise de nouvelles méthodes pour mender des enquêtes criminelles en utilisant l’ADN, les empreintes digitales et le système d’index ADN combiné (CODIS), au lieu de recourir à la menace et la torture physique ?
Le MCC reconnaît que le travail des policiers est l’une des professions les plus nobles de la société, car son rôle comprend une variété de fonctions complexes qui incluent la lutte contre le crime, le maintien de la paix, service communautaire et social, la résolution de problèmes et, plus important encore, le maintien de l’ordre.
Le MCC admet que la plupart des policiers sont sincèrement dévoués à l’honnêteté, à la justice et à la bonté. Malheureusement certains d’entre eux ont terni son image de par leur mauvaise conduite et en étant eux-mêmes des hors-la-loi. Par conséquent, le MCC souhaite que tous les cas présumés de brutalité policière ou de torture soient référés à une commission indépendante. La transparence dans la conduite de cette enquête est essentielle pour inspirer confiance et ainsi préserver la cohésion sociale si essentielle pour le bien-être de notre jeune République.
Il est essentiel que les coupables de ces violences gratuites soient sévèrement punis et mis hors d’état de nuire. Dans ce climat d’inquiétude, le MCC s’attend à un sursaut des autorités, qu’elles s’attelent à défendre les valeurs de l’État de droit.