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L’invasion russe a déjà fait des dizaines de morts

Vladimir Poutine a lancé jeudi une invasion de l’Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres y compris en direction de la capitale Kiev, faisant dès les premières heures des dizaines de morts, selon les autorités ukrainiennes.

L’attaque a déclenché un tollé dans la communauté internationale, notamment côté occidental, avec des réunions d’urgence prévues dans plusieurs pays : les 27 membres de l’Union européenne se réunissaient jeudi après-midi en sommet à Bruxelles, tandis que l’OTAN convoquait un sommet en visioconférence pour vendredi.  

Le président russe a donné le signal des hostilités jeudi à l’aube, après avoir reconnu lundi l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, puis fait valider mardi une intervention militaire par le Parlement russe. 

« J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale », a annoncé le maître du Kremlin dans une déclaration à la télévision avant 6 h du matin (22 h HNE). « Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine », a-t-il ajouté, assis à un bureau en bois sombre. « Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons rien imposer par la force à personne », a-t-il assuré, appelant les militaires ukrainiens à « déposer les armes ».

Il s’est justifié en répétant ses accusations, infondées, d’un « génocide » orchestré par Kiev dans les territoires séparatistes prorusses, et en arguant d’un appel à l’aide des séparatistes et de la politique selon lui agressive de l’OTAN, qui instrumentaliserait l’Ukraine contre la Russie. Le président russe recevait jeudi à Moscou le premier ministre pakistanais Imran Khan.

« Éliminer les nazis »

Son porte-parole, Dmitri Peskov, a précisé à la mi-journée que « la durée (de l’opération) serait déterminée par ses résultats et sa pertinence ».  L’attaque vise à éliminer les « nazis » qui, selon Moscou, sont à l’œuvre en Ukraine. M. Peskov a refusé de répondre lorsqu’on lui a demandé si Moscou considérait le président ukrainien Volodymyr Zelensky comme un « nazi ». Le spectre de la Seconde Guerre mondiale était aussi brandi par Volodymyr Zelensky, qui a comparé l’invasion russe à l’offensive nazie de 1941 contre l’Ukraine, alors partie de l’Union soviétique.  




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