Jamais la Banque mondiale n’avait récolté autant pour son programme triennal IDA : 93 milliards de dollars à dépenser en trois ans, c’est onze milliards de plus que le précédent programme. Mais le véritable exploit, c’est d’avoir convaincu les pays donateurs qu’il y avait urgence. En raison de la crise sanitaire, l’argent du précédent programme triennal avait été dépensé en deux ans à seulement.
Dispendieuse la Banque mondiale ? Oui quand il s’agit du développement et surtout en temps de crise, précise un cadre de l’Institution. Car l’IDA, l’Association internationale de développement est une institution à part à la Banque mondiale. Elle s’attache à promouvoir le développement, via l’éducation, la santé, les services de base. La moitié des sommes engagées sont des dons et l’autre moitié des prêts concessionnels à taux zéro.
En période de pandémie et vu les difficultés que rencontrent les pays pauvres, cet instrument est efficace. Certes, il ne suffira pas à lui seul à combattre les effets de la crise du Covid en Afrique ou en Haïti, mais il permettra estime la Banque mondiale de limiter la casse sociale. Un tiers des fonds devrait aussi être consacré au réchauffement climatique et aux politiques d’adaptation, car les conséquences du dérèglement climatique sont tout aussi dévastatrices que celles de la pandémie.