Pour tous, c’était « Bébel ». Avec la mort de Jean-Paul Belmondo, à 88 ans, le 7e art perd une de ses figures les plus populaires, un acteur sachant tout faire, sans se prendre trop au sérieux, des films d’action aux plus belles heures du cinéma d’auteur.
La planète cinéma perd une étoile et le firmament en gagne une. Inutile de dire qu’il faudra du temps, ici, pour se faire à l’idée. Bébel, notre As des as, notre Magnifique, notre Marginal, notre Tendre Voyou, notre Animal, notre Pierrot le fou, n’avait pas besoin de coupole pour être immortel.
En guise de consolation, disons-nous que l’histoire du septième art, mais aussi celle du théâtre ne pourraient pas tenir debout sans lui. Belmondo, alias Bébel, un surnom qui lui venait de Pépel, le personnage de Gabin dans « les Bas-fonds » de Jean Renoir en 1936, laisse dans son étincelant sillage 80 films et 30 pièces, dont les triomphes de « Kean » en 1987, et Cyrano » deux ans plus tard.