La ministre de l’Egalité des Genres et du Bien-être de la Famille, Kalpana Devi Koonjoo-Shah, a réitéré l’engagement du gouvernement dans la lutte contre toutes les formes de violence, y compris la violence basée sur le genre conformément à l’objectif de développement durable no 5. Cet engagement, a-t-elle ajouté, a été traduit en action concrète avec le dévouement personnel du Premier ministre qui a présidé le comité haut niveau sur l’élimination de la violence basée sur le genre.
La ministre a fait cette déclaration, ce matin, à Le Sirius, Labourdonnais Hotel, à Port Louis, lors de l’ouverture d’un forum inter-religieux organisé en collaboration avec le Conseil des religions. Un Information Pack pour éliminer la violence basée sur le genre conformément à la stratégie nationale et au plan d’action contre la violence basée sur le genre a été lancé à cette occasion.
Dans son discours, la ministre a souligné que depuis le lancement de la stratégie nationale et du plan d’action contre la violence basée sur le genre l’année dernière, une approche collaborative a été adoptée par tous les ministères et d’autres parties concernées pour addresser le problème et mettre en œuvre les recommandations du plan d’action pour aider à éliminer la violence basée sur le genre dans la société.
Selon la ministre, la violence basée sur le genre est un fléau national qui non seulement prend de l’ampleur sur le plan national mais constitue également un problème international avec un impact plus conséquent dans la vie des femmes et des filles. Elle a rappelé que l’année dernière pendant la pandémie de la COVID-19, une hausse a été enregistrée en ce qui concerne les cas de violence domestique à Maurice affectant les familles et les sociétés dans leur ensemble. Dans ce contexte, elle a appelé à un effort concerté de toutes les parties prenantes, y compris les organisations religieuses dans la lutte contre la violence basée sur le genre qui est essentielle pour le progrès social et une société meilleure.
La ministre a toutefois rappelé qu’il y a encore un long chemin à parcourir dans la lutte contre la violence basée sur le genre et a souligné le rôle primordial et fondamental du Conseil des religions à travers les valeurs qu’il prônent ainsi que les messages de paix et d’unité envers la population.
Elle a en outre exhorté les chefs religieux à utiliser leur inspiration afin d’aider à réduire des cas de violence basée sur le genre tout en prônant un changement de mentalité pour libérer la société contre ce fléau. Pour sa part, le Père Philippe Goupille, président du Conseil des Religions, a exprimé ses inquiétudes quant au nombre croissant de violence basée sur le genre à Maurice et à travers le monde.
Selon lui, la violence basée sur le genre concerne toit un chacun et doit être traiter à la base pour protéger la génération future. Il a exprimé l’intérêt de tous les chefs religieux faisant partie du Conseil des religions qui ont agréé de s’associer à cette initiative. Il a conclu en soulignant que la violence basée sur le genre doit être adresser en façonnant un nouvel état d’esprit d’un point de vue spirituel par rapport à une perspective religieuse et que le rôle des chefs religieux est d’aider à lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes.