Au cours de la récente flambée de violences israélo-palestinienne, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une “censure” des contenus pro-palestiniens sur plusieurs réseaux sociaux. Facebook, notamment, était sous le feu des critiques pour avoir supprimé de nombreuses publications pro-palestiniennes sans donner d’explications. Cette semaine, ce sont les employés du réseau social de Mark Zuckerberg eux-mêmes qui demandent des comptes à leur direction.
Dans une lettre ouverte publiée sur le site interne de Facebook, mardi 1er juin, rapportée par le Financial Times, près de 200 employés du réseau social dénoncent une possible censure des publications “pro-Palestine” et exhortent leurs dirigeants à prendre de nouvelles mesures pour garantir que le contenu pro-palestinien ne soit pas supprimé.
“Comme l’ont souligné les employés, la presse et les membres du Congrès, et comme en témoigne notre note en baisse sur l’App Store, nos utilisateurs et la communauté dans son ensemble ont le sentiment que nous ne tenons pas notre promesse de protéger la liberté d’expression autour de la situation en Palestine”, détaille le texte.
La pétition, qui a recueilli au moins 174 signatures anonymes d’employés de Facebook, demande également un audit externe sur les mesures appliquées par Facebook concernant le contenu “arabe et musulman”, ainsi que la création d’un groupe de travail interne pour “enquêter et traiter une partialité potentielle” dans ses systèmes de modération de contenu humains et automatisés du réseau social. La lettre appelle également Facebook à s’engager à embaucher plus de Palestiniens au sein de l’entreprise et à publier plus de données sur les “demandes de suppression de contenu parrainées par le gouvernement”.