Dans son rapport 2020/2021 publié mercredi, l’ONG Amnesty International en appelle au sursaut des pays riches, qui disposent d’un quasi-monopole sur les vaccins contre le Covid-19. Elle souligne aussi que la pandémie a creusé les inégalités et servi de prétexte à une accentuation de la répression et à des violations des droits humains.
Face à la main basse des pays riches sur les vaccins contre le coronavirus, Amnesty International a appelé mercredi 7 avril la communauté internationale à corriger le tir “immédiatement”, s’inquiétant des conséquences de l’échec de la capacité du monde à coopérer.
Dans son rapport 2020/2021, l’ONG de défense des droits humains dresse un bilan sévère d’une année chamboulée par la pandémie de Covid-19 : “chacun pour soi” généralisé pénalisant les plus fragiles et aggravant les inégalités mais aussi accentuation de la répression dans certains pays sous des motifs sanitaires.
“La pandémie a jeté une lumière crue sur l’incapacité du monde à coopérer de manière efficace et équitable”, a souligné en préambule la Française Agnès Callamard, nommée fin mars secrétaire générale de l’organisation. “Les pays les plus riches ont établi un quasi-monopole sur les approvisionnements en vaccins dans le monde, laissant les pays avec le moins de ressources confrontés aux pires conséquences en matière de santé et de droits humains, et donc aux perturbations économiques et sociales les plus longues”, a-t-elle ajouté.
Amnesty International soutient des initiatives comme la plateforme d’échange (C-TAP) mise sur pied par l’OMS pour partager du savoir-faire, de la propriété intellectuelle et des données. Encore sous-utilisée, elle permettrait notamment de trouver des nouvelles capacités de production et aider à construire des sites de production supplémentaires, en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique latine, selon l’agence onusienne.