Ayaan est un petit bout de chou mais il a du courage à revendre. C’est un petit héros qui a encaissé les coups silencieusement et stoïquement pendant des mois. Le courage d’Ayaan nous laisse bouche bée et perplexe. Un adulte n’aurait pas pu endurer une telle atrocité sans se plaindre. Le petit garçon a vécu dans la peur alors que l’enfance rime avec insouciance. Ayaan a souffert dans sa chair et son cœur Ce petit être fragile était régulièrement battu par un beau père physiquement bien bâti et qui n’a jamais éprouvé un iota de pitié pour lui. Quant à sa mère, elle a agi comme un témoin complice et égoïste pour qui le bien être de son fils est le cadet de ses soucis.. .
Ayaan était un enfant jovial. Son sourire radieux illuminait son visage angélique. Sa bonne humeur était contagieuse. A regarder cet enfant mignon à travers des vidéos, on ressent cette envie irrésistible de le prendre dans les bras pour le choyer. Comme tous les enfants, il aimait jouer. A Midlands où il résidait depuis quelques mois, ses instants de bonheur se résumaient à des visites chez ses petites voisines qui jouaient avec lui et égayaient son quotidien. Ayaan avait besoin d’amour et d’affection pour grandir en toute sécurité. Or, il a été arraché brutalement à la vie.
Ayaan ne connaîtra pas la joie de porter un uniforme d’écolier. Il ne connaitra pas le plaisir d’apprendre à lire et à compter et de se faire des amis à l’école. Il a été privé du droit fondamental de poursuivre sa scolarité, de participer à des activités extrascolaires et de développer ses aptitudes. A voir ses gestes et mouvements, on arrive à la conclusion qu’Ayaan avait des dispositions pour les arts dramatiques. Malheureusement, c’est un talent qui ne pourra être développé. Ayaan est parti trop tôt. Ses rêves ont été brisés. Personne n’a le droit de prendre la vie d’un individu et encore moins d’un enfant innocent et sans défense qui aurait façonné le destin de son pays à sa manière et selon ses capacités.
Chaque présence humaine compte sur terre. On a tous une mission à accomplir. La vie humaine n’a pas de prix. Il incombe à chacun d’entre nous de protéger nos enfants et dénoncer tout acte de maltraitance envers eux. Il y va de notre devoir et responsabilité. Malheur à celui qui frappe un enfant à mort! Ayaan aurait pu être notre enfant ou celui de nos proches. Le malheur n’arrive pas qu’aux autres. Que la mort de ce garçonnet nous motive à agir pour que des crimes et d’autres actes de cruauté envers les enfants ne se répètent plus!.
R.D