Si, en Asie et en Europe, la pandémie de Covid-19 semble sous contrôle, elle continue sa progression et ses ravages en Amérique latine que l’OMS qualifie de “nouvel épicentre”. France 24 effectue un tour d’horizon de la situation dans ces pays qui cherchent l’équilibre, entre mesures sanitaires et besoin de relancer l’économie.
C’est “le nouvel épicentre” de la pandémie de Covid-19, selon l’OMS. Le continent américain est désormais le plus touché au monde. Alors que l’Europe est sur la voie d’une lente normalisation et du déconfinement, l’Amérique latine, elle, enregistre une progression inexorable de la pandémie, avec de terribles conséquences prévisibles en matière d’économie et d’emploi.
“L’Amérique du Sud est devenue un nouvel épicentre de la maladie. Nous voyons le nombre de cas augmenter dans de nombreux pays sud-américains”, a déclaré le responsable des situations d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, lors d’une conférence virtuelle depuis Genève.
Le Brésil, le Mexique, le Pérou vivent des situations alarmantes en concentrant la majorité des décès d’Amérique latine. Le Chili quant à lui est au bord de la rupture, selon son président, tandis que l’Équateur et notamment la ville de Guayaquil se remettent doucement.
• Au Brésil, populisme et pandémie font mauvais ménage
Le Brésil, avec ses 210 millions d’habitants, est aujourd’hui le deuxième pays le plus touché au monde, derrière les États-Unis, en nombre de cas confirmés. Le nombre d’infections et de décès pourrait cependant être plus important, car le pays a tardé à mettre en place les tests de dépistage.
Et pour cause, le président populiste d’extrême droite Jair Bolsonaro minimise par tous les moyens l’épidémie depuis le début de la crise. Avec ses partisans, il dénonce “la dictature du coronavirus” et relativise ses effets. Lors d’un meeting dans la capitale Brasilia, il n’a pas hésité dimanche à prendre un bain de foule en tombant le masque, en serrant des mains et même en portant un enfant sur ses épaules.