Paralysée depuis quatre jours par le mouvement «des gilets jaunes», l’île de la Réunion est confrontée à une flambée de violences comme elle n’en avait plus connue depuis 1991 et qui a largement débordé la question du pouvoir d’achat.
Après une nouvelle nuit de violences, le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin a décidé, ce mardi, « d’instituer un arrêté d’interdiction de circuler de 21 heures à 6 heures dans les communes les plus touchées par les troubles [il y en a 14 : Saint-Denis, Le Port, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Paul, La Possession, Sainte-Suzanne, Sainte-Marie, Saint-Benoît, Le Tampon, Saint-André, Bras-Panon] », a-t-il annoncé lors d’un point presse ce midi. Ce couvre-feu, qui doit courir « jusqu’à vendredi matin », est une « mesure forte » et nécessaire pour « renforcer les conditions d’intervention des forces de l’ordre ».