Deux fronts dans un pays en guerre depuis plus de 7 ans et les mêmes conséquences : des milliers de civils tués ou contraints de fuir les combats, quand ils peuvent se déplacer. Au nord, à Afrin, depuis mercredi 14 mars, plus de 200 000 civils ont quitté l'enclave kurde bombardée par la Turquie et au Sud, dans la Ghouta orientale, 40 000 personnes ont été exfiltrées par le régime de Bachar el-Assad.
La télévision d'Etat syrienne montre des images de civils arrivant en colonne, dans les faubourgs de Damas. Des hommes, des femmes et des enfants, portant un simple baluchon, certains malades ou blessés. Ils fuient la Ghouta orientale où les bombardements du régime ont redoublé d'intensité depuis un mois.
Bachar el-Assad veut en finir avec les rebelles qui tiennent l'enclave depuis 5 ans. Mais cela se fait au détriment des civils, qui meurent sous les bombes ou qui sont affamés. Depuis quelques jours seulement, ils réussissent à fuir.
Afrin encerclée, un hôpital bombardé
Sur un autre front, au nord de la Syrie, c'est aussi l'exode. Des milliers de Kurdes quittent la ville d'Afrin, encerclée par les Turcs et leurs alliés, des rebelles syriens. Ankara a lancé une opération militaire il y a près de deux mois contre les combattants kurdes de la région, considérés comme des terroristes, mais qui sont pourtant des alliés des Etats-Unis ou de la France dans la lutte contre l'organisation Etat islamique. Là aussi, des civils meurent.
Selon plusieurs sources, l'aviation turque a visé le principal hôpital d'Afrin vendredi soir, faisant au moins 16 morts selon le dernier bilan. Un bombardement démenti par l'armée turque. Et samedi matin, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un nouveau raid de l'aviation turque a tué 11 civils, qui tentaient justement de fuir Afrin à bord d’un tracteur.