Vendredi dernier, le 7 juillet, une ressortissante écossaise, Janice Farman a été tuée par trois cambrioleurs en la présence de son fils adoptif. Deux jours après, soit le dimanche 9 juillet, un drame familial s’est produit chez les Somrah, où Anju a été mortellement poignardée par son époux. Cette femme battue qui était pourtant sous protection order a été tuée à coups de couteau par son époux, et cela sous les yeux de son fils, tout comme Janice Farman.
Agée de 47 ans, l’écossaise, Janice Farman avait posé ses valises à Maurice en 2002 et elle avait adopté Jason, un garçonnet autiste de 10 ans. Cette brave femme était engagée de plein pied dans le social. Elle avait entamé des démarches pour la construction d’un foyer pour enfants et adultes autistes. Elle voulait faire une différence dans la vie de ceux touchés par l’autisme. C’était une femme qui avait le cœur à la main et elle n’était pas insensible aux souffrances des autres. Elle avait adopté Jason dont la mère a été victime d’inceste alors qu’elle était âgée de 11 ans. Elle voulait offrir un meilleur avenir à cet enfant.
Anju Somrah, 34 ans laisse derrière elle, quatre enfants en bas d’âge. C’était une femme battue mais déterminée à se protéger contre la violence domestique et améliorer le quotidien de ses enfants. Séparée de son époux, Anju a élu domicile dans une maison à St Remy, Flacq car elle ne pouvait plus supporter les coups que lui infligeait son époux. Elle travaillait dur pour subvenir aux besoins de ses enfants et voulait qu’ils ne manquent de rien. Malheureusement, son rêve de vivre en sécurité auprès de ses enfants a été une utopie.
Janice Farman et Anju Somrah avaient beaucoup à apporter à leur famille et à la société. Elles sont parties trop tôt, elles ont perdu la vie dans des circonstances atroces et elles n’ont pu réaliser les projets qu’elles avaient à cœur. Rendons un vibrant hommage à ces deux femmes courage ! La violence est un mal qui ronge notre société et elle nous interpelle au plus profond de nous.