De par ces éléments historiques et les origines de son peuplement, Maurice est un état multiculturel et plurilingue. L’île est habitée par une population qui comprend les descendants de colons, d’esclaves, de travailleurs et de commerçants venus de l’Afrique, de Madagascar, de L’Inde et de Chine. Une douzaine de langues, est couramment parlée dans le pays. Elles sont : le créole, le bhojpuri, le français, l’anglais, le hindi, l’ourdou, le marathi, le tamil, le télégou, le chinois (le chinois comprend trois langues distinctes : le cantonais, le hakka et le mandarin), l’arabe et le gujerati. Cette diversité linguistique contribue grandement à la richesse culturelle de la société mauricienne. Toutes les composantes de la population mauricienne respectent les traditions, cultures et coutumes des uns des autres.
Maurice est cité comme un pays où règnent la coexistence pacifique, l’harmonie et la tolérance religieuse. Il est intéressant de souligner que les fêtes religieuses les plus importantes de chaque communauté sont célébrées au niveau national et cela favorise d'avantage l'unité au sein de la population.
Lors des fêtes religieuses, les gâteaux sucrés de Divali, le vermicelle, les œufs de pâques, les gâteaux la cire sont partagés dans la joie et la bonne humeur aux voisins et cela contribue grandement à resserrer les liens entre les différentes communautés. Un français qui était en vacances à Maurice il y a quelques années et à qui j’ai eu l’honneur de parler, a mis en valeur notre multi culturalité de la façon suivante :
« Ce que j’aime chez vous, c’est qu’on peut y goûter à une variété de menus. Il y a le briani des Musulmans, les sept currys des Hindous, la rougaille et les lentilles des Créoles, le mine frit et le Foo yang des Chinois. J’aimerais tant prolonger mon séjour dans votre ile.
Cependant, il est regrettable que certains se plaisent à mettre en péril notre coexistence pacifique. Pourquoi semer la division quand chaque individu est un maillon important de la chaîne et contribue à l’avancement et à la prospérité de Maurice ? Les exemples sont légion et témoignent de l’importance de tout un chacun dans la société. Quand nous sommes malades, nous nous faisons ausculter par le meilleur médecin afin de recouvrer notre sante. L’appartenance ethnique du médecin est ici le cadet de nos soucis. Idem, quand nous recherchons un enseignant pour donner des leçons particulières à notre progéniture. Ce qui nous préoccupe par dessus tout c’est la réussite de notre enfant aux examens, voire sa chance de poursuivre des études supérieures et bâtir un avenir prometteur. Là aussi, la question de l’appartenance ethnique ne se pose pas.
A Maurice, c’est notre diversité culturelle qui fait notre force et nous devons œuvrer à la préserver pour notre bien être et celui des générations futures. Le communalisme est certes un cancer qui secoue les fondements mêmes d’une société.