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La Chine recrute 20.000 rédacteurs pour créer son propre Wikipédia

L'encyclopédie en ligne créée sous impulsion du gouvernement chinois devrait voir le jour en 2018. La version chinoise de Wikipédia est partiellement inaccessible dans le pays.

Le gouvernement chinois met la main sur le savoir universel accessible sur Internet. Selon le South China Morning Post, une équipe de 20.000 professeurs et universitaires sélectionnés par le gouvernement travaille à l'élaboration d'une encyclopédie en ligne. Le site, qui comprendra plus de 300.000 entrées, sera rendu accessible en 2018. Il mettra en avant les dernières avancées chinoises, notamment en matière de science et de technologie, d'après le communiqué de presse de l'Académie des sciences chinoise.

Le projet, entrepris dès 2011, sera amené à concurrencer Wikipédia, qui fait l'objet d'une censure du gouvernement depuis 2004. Une partie du contenu de la plateforme, dont les articles liés au Dalaï-Lama ou à Xi Jinping, le Secrétaire général du Parti communiste chinois, est inaccessible dans le pays. Les plus importantes encyclopédies à disposition des internautes chinois sont gérées par deux champions nationaux. Le géant du Web Baidu revendique 30 millions d'articles, contre 30 millions pour la société d'antivirus Qihu360. Le contenu mis en ligne sur ces plateformes peut être complété par les internautes, sous réserve de validation par les entreprises. 

Une «Grande muraille de la culture»

Lors d'une présentation le 12 avril, le responsable du projet, Yang Muzhi, a qualifié le projet encyclopédique du gouvernement de «Grande muraille de la culture», selon des propos repris par le South China Morning Post. Il a indiqué que la Chine avait fait l'objet de «pressions de la communauté internationale» pour produire une encyclopédie à même de «guider le grand public et la société».

Le système de censure d'Internet en Chine est lui-même couramment appelé «Grande Muraille informatique». Le gouvernement dispose de son propre organe de régulation d'Internet pour étouffer les manifestations d'hostilité à l'égard du régime. Facebook, Twitter et YouTube y sont inaccessibles depuis 2009. À la suite de l'explosion qui avait touché la ville de Tianjin, en août 2015, le gouvernement avait supprimé plusieurs publications sur Weibo, l'équivalent de Twitter de Chine. De nombreux habitants avaient alors dénoncé la mauvaise gestion de la catastrophe par les autorités. Une cinquantaine de sites Internet ont également été fermés «pour avoir semé la panique». Pour endiguer la propagation de rumeurs en ligne, le gouvernement chinois interdit depuis juillet 2016 aux médias d'utiliser les seuls réseaux sociaux comme sources d'information.

 




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