Les États-Unis sont près de conclure une série de contrats d'armement avec l'Arabie saoudite pour un coût total de plus de 100 milliards de dollars, a annoncé vendredi un responsable de la Maison-Blanche, à une semaine de la visite de Donald Trump à Riyad.
Selon ce responsable, qui a requis l'anonymat, l'accord pourrait in fine dépasser les 300 milliards de dollars sur dix ans, et permettrait de renforcer les capacités de défense de l'Arabie saoudite, tout en préservant la supériorité militaire d'Israël, allié des États-Unis dans la région.
"Nous sommes dans les dernières étapes d'une série de contrats", a-t-il précisé. L'ensemble des affaires a été négocié pour coïncider avec le voyage du président américain en Arabie saoudite, le 19 mai. Riyad sera l'étape numéro un de la première tournée internationale de Donald Trump. Reuters avait appris la semaine dernière que les États-Unis cherchaient à conclure des contrats d'armement avec l'Arabie saoudite pour plusieurs dizaines de milliards de dollars.Les États-Unis sont le principal fournisseur d'armes du royaume wahhabite, et Donald Trump a promis de relancer l'emploi dans le secteur manufacturier.
Les contrats comprennent des armes, des bateaux, des missiles antiaériens et des systèmes de sécurité maritime, a précisé le responsable."Nous allons être témoin d'un engagement très important (…) À nombre d'égards, c'est conçu pour renforcer leurs capacités face aux menaces auxquelles ils sont confrontés."
"C'est bon pour l'économie américaine mais aussi pour construire des capacités adaptées aux problèmes de la région. Israël maintiendra son avantage", a-t-il ajouté.Lors de son séjour à Riyad, Donald Trump participera à des réunions avec les dirigeants saoudiens, avec le six pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi qu'à un déjeuner avec des dirigeants arabes de la région, axé sur la lutte contre l'extrémisme et le financement occulte.
La lutte contre l'organisation djihadiste État islamique, la guerre en Syrie, le conflit au Yémen et la circulation maritime seront au programme des discussions, a précisé ce même responsable. (Steve Holland; Julie Carriat pour le service français)