Participante à Berlin à une table ronde sur la place des femmes dans le monde, Ivanka Trump s'est employée mardi à défendre son père contre les accusations de misogynie portées contre le président américain après la divulgation lors de la campagne électorale de propos sexistes prononcés en 2005.
« J'ai grandi dans une maison dans laquelle il n'y avait pas d'obstacles à ce que je pouvais accomplir », a-t-elle déclaré lors de cette table ronde en compagnie de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et de la chancelière allemande Angela Merkel dont le pays organise le sommet du G20. « Il n'y avait pas de différence entre moi et mes frères et je pense qu'on pouvait le constater quand il (Trump) était chef d'entreprise et que vous pourrez vraiment le constater en tant que président », a-t-elle dit.
Donald Trump a profité de l'occasion pour déclarer sur son compte Twitter qu'il était « fier » de sa fille et de son « autorité sur les questions importantes ». Le mari d'Ivanka, Jared Kushner, est conseiller spécial du président.
Conseillère aux missions floues
Lors de la campagne électorale, Donald Trump avait dû répondre de propos sexistes et insultants qu'il avait tenus lors d'une conversation enregistrée en 2005. Il s'y vantait de ses conquêtes féminines et affirmait qu'il empoignait les femmes par leurs parties génitales. Nommée conseillère de son père à la Maison blanche, Ivanka Trump, 35 ans, bénéficierait d'une influence croissante et disposerait d'un accès à certaines informations confidentielles, ce qui est inhabituel pour la fille d'un chef de l'Etat.
Après un peu moins de 100 jours d'administration Trump, son rôle reste toutefois assez flou comme elle l'a expliqué elle-même. « J'écoute, j'apprends, je cherche les moyens par lesquels je peux jouer un rôle. Je cherche les conseils de femmes et d'hommes informés et réfléchis », a-t-elle dit.Le mois dernier, elle avait annoncé que ce rôle au sein de la Maison blanche était accompli à titre gratuit afin de ne pas susciter d'interrogations d'ordre moral.