Soixante-douze heures après sa sortie, Pixels a fait le tour de ses fonctionnalités. Verdict : un coup de cœur, malgré les problèmes de fiabilité et le manque de fonctions multimédia.
Le vendredi 3 mars est sortie la Switch de Nintendo, que Pixels avait pu longuement essayer en amont, mais sur un seul jeu et sans fonctionnalités en ligne, alors inactives. Soixante-douze heures après, nous avons enfin plus tester tous les aspects de la nouvelle-née de Nintendo, qui a l’originalité de s’utiliser aussi bien sur un téléviseur qu’en déplacement. Verdict.
Cela dépend considérablement de l’utilisation qui est faite de la machine. En mode portable, rien à dire : en dépit de boutons quelque peu petits, chacun tombe naturellement sous la main. En mode TV, la manette assemblée peut surprendre par sa petitesse, et les plus grandes mains préféreront le contrôleur Pro, d’un confort et d’une efficacité redoutables, mais vendu à part (70 €). Les menus sont quant à eux d’une épure et d’une élégance inattendues, loin des usines à gaz des précédentes machines de Nintendo.
Les deux points faibles de la Switch résident dans l’absence par défaut de croix classiques, qui rend les manettes très imprécises sur les jeux « à l’ancienne », comme Super Bomberman R ou le jeu de combat King of Fighters’98. A fortiori en mode multijoueur, quand chaque demi-contrôleur Joy-Con est tenu à l’horizontale : le format riquiqui est frustrant, et le stick analogique inadapté à de nombreux jeux, comme la demi-douzaine de rééditions de la console Neo Geo. L’autre point faible, c’est le prix à payer pour jouer facilement à plusieurs sans équipement supplémentaire.
Plutôt verre à moitié plein ou à moitié vide ? D’un côté, la Switch est la console nomade la plus puissante jamais commercialisée : la PS Vita, la Nintendo 3DS ou un smartphone haut de gamme seraient bien incapables d’afficher l’amplitude et la profondeur de champ de son jeu phare, The Legend of Zelda : Breath of the Wild. De l’autre, il n’est pas rare que l’affichage toussote sur téléviseur grand écran, où la résolution d’image n’est pourtant pas de 1080 p, ni l’univers aussi riche visuellement que sur PlayStation 4. Mais le compromis est honnête.
Parmi les points positifs, il faut souligner l’accessibilité des jeux, qui se lancent en un instant, et à part sur Zelda, n’imposent presque jamais de fastidieux temps de chargement.