Les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont terminé l’exercice 2015-2016 avec un profit cumulé de 3 millions d’euros. Une première depuis huit ans.
Pour la première fois de l’histoire, le chiffre d’affaires cumulé des clubs de football français professionnels a dépassé la barre des deux milliards d’euros lors de la saison 2015-2016. Cette hausse de 15 % par rapport au précédent exercice témoigne de la bonne santé financière des championnats français. Avec 3 millions d’euros de bénéfices lors de la saison 2015-2016, contre 67 millions de pertes l’année précédente, les clubs ont rapporté plus d’argent qu’ils n’en ont perdu, une première depuis huit saisons. Les comptes présentés jeudi par la LFP soulignent également que 24 des 40 clubs professionnels (15 en Ligue 1 et 9 en Ligue 2) ont un résultat bénéficiaire ou à l’équilibre.
C’est la première fois que le rapport financier du football professionnel français est présenté de manière aussi transparente. La loi du 15 février 2017, adoptée par les ligues professionnelles de basket, cyclisme, football, handball, rugby et volley, vise en ce sens à préserver l’éthique du sport professionnel, renforcer sa transparence ainsi qu’améliorer la compétitivité des clubs. Depuis cette loi, la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) a notamment le droit de contrôler les projets de reprise des clubs et d’assurer le contrôle financier de l’activité des agents sportifs.
« L’excellence de la formation française »
Ce résultat positif est néanmoins à nuancer par le fait que s’il est autant bénéficiaire, c’est grâce à une plus-value record de 429 millions d’euros réalisée sur le marché des transferts, en hausse de 93 % par rapport à la saison 2014-2015. Didier Quillot, le directeur général de la LFP, en a d’ailleurs profité pour féliciter « la bonne formation française, qui est certainement le meilleur pays en matière de formation ». Mais si nous enlevons les chiffres des transferts, les résultats d’exploitation sont encore dans le rouge avec un déficit de 387 millions d’euros. Le président de la DNCG, Henri Tcheng, souligne que « les clubs sont un peu drogués au marché des transferts ». Mais le président de la LFP n’a pas manqué de nuancer ses propos, rappelant que « cet important volume de vente de joueurs s’est effectué sans influer sur la compétitivité des clubs, que ce soit en Europe ou dans les compétitions nationales ». Les grands clubs de Ligue 1 jouent en ce sens le rôle de moteur. En atteste cette courbe montrant que le PSG, l’OL, l’OM et Monaco génèrent presque 60 % du total des revenus de Ligue 1, hors transferts.