L'explosion d'une bombe dans un sanctuaire soufi au sud du Pakistan a fait environ 70 morts et plus de 150 blessés, ce jeudi. Au moins 52 personnes ont été tuées et 50 autres blessées dans une attaque à la voiture piégée à Bagdad.
Jeudi meurtrier en Irak et au Pakistan. Un kamikaze s'est fait exploser dans un sanctuaire soufi du sud du Pakistan, tuant au moins 70 personnes et faisant «plus de 150 blessés», selon le chef de la police de la province du Sindh, A.D. Khawaja. «Beaucoup de blessés sont dans un état critique et seront transférés à Karachi» dès que possible, a-t-il ajouté. La déflagration s'est produite dans un sanctuaire du XIIIè siècle dans la ville de Sehwan, à environ 200 km au nord-est de la mégalopole portuaire du Sud, Karachi.
Le site était rempli de nombreux fidèles en ce jeudi soir, considéré comme un jour sacré pour la prière par cette communauté. L'État islamique a rapidement revendiqué cet attentat meurtrier. «Un kamikaze de l'EI a déclenché son gilet explosif contre un rassemblement de chiites au sanctuaire de Lal Shahbaz Qalandar dans la ville de Sehwan, province du Sindh», a affirmé l'agence Amaq. Le soufisme est une branche mystique de l'islam considérée comme hérétique par certains groupes islamistes radicaux.
Au moins 52 morts au Pakistan
Par ailleurs, au moins 52 personnes ont été tuées dans une attaque à la voiture piégée, ce jeudi à Bagdad, a indiqué dans un communiqué un porte-parole du commandement militaire. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à frapper la capitale irakienne depuis le début de l'année. La puissante explosion s'est produite dans une zone de concessions automobiles du quartier de Bayaa. Au moins 50 personnes ont également été blessées dans l'attaque, a précisé un responsable du ministère de l'Intérieur.
Une épaisse colonne de fumée s'élevait du quartier dévasté par la déflagration, a constaté le correspondant de l'AFP. Sur le lieu de l'attaque, des dizaines de voitures ont été détruites par le feu alors que des flaques de sang étaient visibles au sol. Des responsables de la sécurité étaient sur place pour enquêter tandis que des civils bouleversés étaient à la recherche de proches. Les équipes de secours peinaient à faire leur travail tant l'explosion avait été puissante, selon ce responsable. L'attaque a été revendiquée par l'État islamique (EI), qui a affirmé, via son agence de propagande, Amaq, avoir visé «un rassemblement de chiites».